Selon un rapport de la Banque Royale du Canada (RBC), les niveaux élevés d’immigration aident à atténuer l’impact économique du vieillissement de la population canadienne, bien qu’ils aient exacerbé les défis liés à l’abordabilité du logement.
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Carrie Freestone, économiste à la RBC, a expliqué que les retraités canadiens continuent de consommer des biens et des services, y compris les soins de santé, le Régime de pensions du Canada et les prestations de Sécurité de la vieillesse, créant un décalage entre la demande et ce que l’économie peut produire. Comme moins de personnes contribuent aux programmes de services publics et que plus de personnes en deviennent bénéficiaires, l’écart entre les recettes fiscales du gouvernement et l’argent nécessaire pour payer les services se creuse.
C'est un problème. Si nous avons moins de personnes travaillant et produisant des biens et des services et plus de personnes consommant, il y a un décalage entre l'offre et la demande.
Le plafond sur les résidents non permanents signifie 1,1 million de personnes en moins au Canada d’ici 2027. Le rapport suggère que ce plafond entraînera une réduction de 0,9 % de la population en âge de travailler au Canada et augmentera le ratio de dépendance, qui mesure le nombre de personnes à charge pour 100 personnes en âge de travailler.
Le gouvernement fédéral a limité l’admission des étudiants internationaux pour 2024, réduisant les chiffres de 35 % par rapport aux niveaux de 2023. Il a également annoncé que les permis de travail ouverts ne seront disponibles que pour les conjoints d’étudiants internationaux inscrits à des programmes de maîtrise et de doctorat. Les changements ont été motivés par les tensions sur l’économie, y compris le marché du logement.
Cependant, Freestone a noté que de nombreuses personnes ne sont pas conscientes de l’impact économique qu’une population vieillissante et un faible taux de natalité peuvent avoir, comme les pénuries de main-d’œuvre. Statistique Canada indique que 2022 a marqué le niveau le plus bas enregistré du taux de fécondité au Canada, avec seulement 1,33 enfant par femme.
Au lieu de cela, Freestone a suggéré qu’un moyen plus simple de résoudre ce problème est d’accueillir des immigrants en âge de travailler, même à un rythme plus lent. “Notre population continue de croître chaque année, et le nombre de résidents permanents continue d’augmenter chaque année”, a déclaré Freestone. “C’est une bonne chose.”
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