Les niveaux élevés d’immigration aident à atténuer l’impact économique du vieillissement démographique au Canada. Cependant, selon un rapport de la Banque Royale du Canada (RBC), ils ont intensifié les défis liés à l’abordabilité du logement.
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Carrie Freestone, économiste à la RBC, a indiqué que les retraités canadiens continuent de demander des biens et des services, tels que les soins de santé, les prestations de sécurité de la vieillesse et le Régime de pensions du Canada. Cette consommation crée un décalage entre la capacité productive de l’économie et la demande. Avec moins de personnes contribuant aux programmes de services publics et plus de personnes recevant des prestations, l’écart entre les recettes fiscales et les fonds nécessaires pour maintenir les services se creuse.
"C'est problématique. Si nous avons moins de travailleurs produisant des biens et des services, mais plus de personnes consommant, un décalage entre la demande et l'offre se crée."
Carrie Freestone, économiste à la RBC
Le rapport note qu’avec les récentes réductions des politiques d’immigration du Canada, la population devrait être 2,5 % plus petite en 2027 par rapport aux estimations initiales si les politiques n’avaient pas changé. Le plafond sur le nombre de résidents non permanents signifie 1,1 million de personnes en moins au Canada d’ici 2027.
Freestone a souligné que beaucoup ne comprennent pas l’impact économique qu’une population vieillissante et un faible taux de natalité peuvent avoir, comme les pénuries de main-d’œuvre. Statistique Canada indique que 2022 a enregistré le taux de fécondité le plus bas de l’histoire du pays, avec seulement 1,33 enfant par femme. À mesure que les coûts des soins de santé, de la sécurité de la vieillesse et des programmes sociaux augmentent, les gouvernements peuvent faire face à des déficits plus importants, pouvant entraîner des impôts plus élevés pour les couvrir.
Freestone a suggéré qu’un moyen plus efficace de résoudre ce problème est d’attirer des immigrants en âge de travailler, même plus progressivement. “Notre population continue de croître chaque année, tout comme le nombre de résidents permanents”, a indiqué Freestone. “C’est positif.”
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